Le petit train de Bruyères

Avant le petit train, les services de voiture, genre diligences, appelées "pataches",  comme celle de la maison Cadot (basée à Monthenault), permettaient de maintenir la correspondance des voyageurs entre la gare de Laon et celle de Beaurieux, avec deux aller-retours par jour, d’assurer le service quotidien des journaux de Paris et des messageries Hachette, et même de transporter le courrier.

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Quant à la ligne de chemin de fer de la banlieue de Laon, elle fut inaugurée le 25 août 1907.
Elle partait du faubourg de La Neuville, traversait Vaux sous Laon puis Ardon, Bruyères, Vorges, Presles pour s’arrêter à son terminus : Nouvion le Vineux. Le petit train mettait environ 50 mn pour effectuer un trajet de 12 km. Outre des voyageurs, il transportait des marchandises telles que le bois et les légumes. Il effectuait 7 Allers retours par jour, avec un aller retour supplémentaire le dimanche soir pour aller au spectacle à Laon.

un des arrêts : Bruyères





ses horaires






Il lui arrivait parfois de dérailler. Mais, comme sa vitesse avoisinait les 20 km/heure, c’était souvent sans dommages, comme ici, rue Pasteur à Laon.

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Le trafic, interrompu pendant la grande guerre, ne reprit qu’en 1922. Malheureusement, compte tenu du volume insuffisant des échanges de marchandises et de la fréquentation des passagers, la ligne, jugée non rentable, fut d’abord déclassée et fermée à tout trafic le 1er juin 1932. Elle fut remplacée par un service d’autobus.
Quant au petit train, qui était resté au dépôt de Laon, il fut détruit par les bombardements de 1944.



Francis Szychowski